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Le mot du Président


N’AYONS PAS PEUR

Le monde contemporain traverse une crise des valeurs sans précédent. En effet, de ses convictions judéo-chrétiennes le 20ème siècle a vu apparaître une vague pratique du cœur accompagnée d’une crainte de la légalité. Ce qui est ou non permis est donc le seul rempart d’un monde qui tolère tout et son contraire avec en toile de fond pour seul moteur, la société de consommation.
Pourtant la science dans son avancée nous ramène au mystère. Quelle est la source de l’énergie sans laquelle l’univers n’est pas ?
Et si Nietzsche s’était trompé ?
Ces questions redonnent une modernité à l’idée du souffle de la vie.
Et si la question de l’âme pouvait finalement contribuer au bonheur de l’homme ? Et si le monde visible n’était qu’un micron par rapport au monde invisible ? Finalement, l’évolution apporte des réponses au niveau du progrès mais pas au niveau du sens. Alors bien que tiraillé par la matière, l’homme se cherche une nouvelle spiritualité.
Dans ce monde matérialiste il apparaît donc fondamental de résister, au profit de l’esprit. Mais le chantier est immense car la peur est partout et la dépression en tout genre règne.
Plus que jamais il est fondamental de résister pour permettre aux cœurs de trouver un apaisement ainsi qu’une espérance.

C’EST LA RAISON PRINCIPALE QUI JUSTIFIE LE MAINTIEN DE NOTRE œUVRE
Offrir aux enfants, aux jeunes, aux familles, aux anciens un lieu qui par sa qualité invite l’esprit à s’élever. Une parenthèse à la médiocrité ainsi qu’à la déprime.
Et pour cela, la rencontre proposée chez nous est celle du Christ ! C’est par lui et pour lui que notre "Chantier", à l’origine modeste chantier de bois de la rue de Bercy, est depuis plus de cent ans au service des âmes.
Cette idée de notre fondateur reste plus que jamais actuelle !!! Tout le reste est du domaine du superflu !
En aucune manière cela bride l’initiative et l’action mais il appartient à celles-ci de trouver comment contribuer au sens de notre vocation.

Revenu dans la maison à la demande de Jean-Pierre Develay après une absence de 25 ans, je suis frappé par le recul de cet idéal. Je suis convaincu que c’est finalement ce recul qui a laissé un espace à la conduite inqualifiable de certains…
C’est la raison pour laquelle il nous appartient de retrouver le sens pour réveiller les consciences ! L’enjeu est d’offrir la possibilité à chacun d’entre nous d’arriver à sa destinée apaisée.
Ce fut le cas de mon père lorsqu’il y a bientôt cinq ans après un combat contre la maladie d’un extrême courage il nous quittait dans l’espérance après m’avoir expliqué bien des choses sur sa vie et qu’entre autres ce fut au Chantier qu’il rencontra sa foi dans le Christ.
A partir de là, à mes yeux, cette œuvre trouve toute son importance !
C’est pour cela que j’ai accepté la proposition de Jean-Pierre Develay d’intégrer le conseil d’administration.
C’est aussi pour cela  que j’ai accepté d’être vice-président aux cotés de Pierre  Maire vers lequel vont toutes mes pensées car il a essayé d’entamer la prise de conscience que j’appelle de mes vœux. Au delà des malentendus et des désaccords qu’il en soit remercié et qu’au nom de notre idéal commun il puisse accepter de nous retrouver au plus vite…

Sans revenir sur les circonstances de son départ nous nous sommes trouvés brutalement orphelins. Il s’agit maintenant d’organiser au plus vite sa succession.

Depuis deux mois, sous l’impulsion de Bernard et Jean-Louis nous nous sommes mis au travail. J’ai pu grâce à nos réunions expliquer ce que nous cherchions à faire pour aider le président à envisager les meilleures solutions pour la bonne marche de la maison et entre autres pour Hermancia.
Pendant cette période je pensais fort logiquement qu’un des deux accepterait de succéder à Pierre. Je leur ai posé la question à chacun d’eux.
L’un et l’autre, sans s’en parler, ont considéré que l’heure était venue de se tourner vers une personnalité plus jeune. Ils m’ont alors demandé si je pouvais accepter cette tâche.

A cinquante ans, conscient de la lourdeur de mes fonctions et charges, j’ai réservé ma réponse. Comment faire pour qu’avec cohérence et pragmatisme cela puisse fonctionner ?
Ma réflexion me conduit à suggérer une direction collégiale avec de réelles délégations.
Si l’on en acceptait le principe, je pourrais alors envisager la chose.
Or, voici qu’après consultation des membres du Conseil, cette proposition semble convenir à la plupart.
Alors allons y !
Mais j’indique clairement que je ne souhaite en aucune manière être le dernier président.
Par conséquent, convenons qu’il nous appartient de trouver les solutions adaptées pour pouvoir, demain, transmettre notre œuvre à la génération suivante.
C’est pourquoi j’appelle chacun à participer à ce beau travail dans un esprit de fraternité et d’engagement. Nous avons besoin d’un renouveau dans bien des domaines : accueil de l’autre, bienveillance et confiance les uns envers les autres, projets, réalisme, respect, le tout dans un idéal commun redevenu le centre de ce qui nous unit.

Dans cet esprit, avec bien entendu en pensée le travail de mes grands-parents et parents pour cette maison, accroché à l’idée nécessaire de transmettre demain notre œuvre à d’autres qui  tacheront de la faire vivre, pour la beauté de l’idée originelle de notre fondateur, comptant sur le concours de chacun, je vous propose tous ensemble d’essayer de mettre en œuvre ce renouveau du "Chantier".
En effet, celui-ci doit reprendre une avancée sur son temps pour renouer avec le succès !
Il le peut dans le respect de son histoire et de ses valeurs, il le doit pour être utile.
Par ce renouveau, nous parviendrons à réunir les contraires et retrouver l’union et le dynamisme d’une famille apaisée confiante en son avenir.

Telle est ma conviction, telle est mon ambition.

Emmanuel Marfoglia


       

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