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Frère Jean-Henri MEUNIER  Version imprimable

par Nos peines, le 24/12/2018


Le Père Soltner à l'abbaye de Saint Pierre de Solesmes nous apprend le retour à Dieu le 30 novembre dans la 87ème année de son âge, la 61ème de sa profession monas-tique, du frère Jean-Henri Meunier.

Sa messe d'entrée dans la Vie éternelle a été célébrée à l'Abbaye le lundi 3 Décembre.

Son père Jean et ses 3 oncles Paul, Charles et Pierre, font partie des premiers éléments du "Chantier", ils sont arrivés en 1909 (les archives correspondantes ont été détruites dans l'inondation de 1910), adressés au Père Poivrel par Mr l'Abbé Dumont de la paroisse N.D des Blancs Manteaux, lorsqu'il dut arrêter son Patronage faute de ressources.

Sa tante Marinette, (avant-dernière de la famille) est une des premières petites sœurs. Elle a aidé aux pièces de théâtre avec Jean Labbé alors que les filles n'étaient pas encore admises dans la troupe de théâtre. Professionnellement elle est passée de sténo-dactylo à secrétaire de direction.

Son oncle Paul a été responsable des sports à l'UAC de 1918 à 1920. Capitaine de la 1ère équipe, il a comme coéquipiers son frère Charles et Jean Labbé. Débutant comme garçon de course il terminera sa carrière professionnelle comme directeur commercial.

Charles, ancien télégraphiste militaire, devient ensuite capitaine de la 1ère équipe, toujours avec comme coéquipier Jean Labbé. Lui terminera sa carrière comme chef comptable de la Boule à Eau (exploitation des Comores).

Son oncle Pierre, militaire à la fin de la Grande-Guerre, deviendra officier et servira au Maroc jusqu'en 1938.

Né à Paris le 31 mars 1932, Henri Pierre Marie Meunier a été baptisé en l'église Saint-Antoine des Quinze-Vingt le 5 juin suivant. Il a vécu 101 rue de Charenton, principalement avec sa maman car son papa, chef comptable-chef du personnel, sera rapidement fait prisonnier lors de la guerre et restera de longues années en détention avant de décéder en 1954.
 
Après 1945, il fréquente l'école Denis Affre avec Geneviève Harnois comme institutrice puis l'école Charles Baudelaire avec comme copains Georges Maillard (avec lequel il se disputait la tête de classe), Michel Vancayzeele, Michel Vainguer, Pierre Zamolo…

De 1940 à 1952 il fut servant de messe avec Claude Jungbluth, Michel Nault, et Grand Clerc notamment à la paroisse St Antoine sous la direction de Jean Hog, également membre du "Chantier".

Au contraire de ses oncles, comme il n'était pas sportif, son intégration au "Chantier" fut plus délicate et ses relations avec Vulgis Tassard pour le moins tendues.

À Hermancia non plus il ne fut pas toujours des plus heureux. Il se souvient particulièrement d'une soirée où il était parti se coucher de chagrin et où l'Abbé Jean était venu le consoler. Sans lui dire un mot ils s'étaient compris et il en avait été consolé. Il fut quand même moniteur de 1946 à 1949.

En 1946, à 14 ans, il intègre l'école Estienne, École Supérieure des Arts et Industries Graphiques, pour en sortir quatre ans plus tard Fondeur de caractères d'imprimerie.

À 18 ans, il entre dans la vie active et travaille à la fonderie typographique, rue Napoléon.

En 1952 il entra au Noviciat à l'abbaye bénédictine de Solesmes mais en Novembre il est appelé pour son service militaire et envoyé en Algérie, près de Tlemcen, pour être secrétaire d'infirmerie, puis sous-officier à la gendarmerie.

Libéré en Avril 1954 il retrouve Solesmes et reprend sa formation monastique pour émettre ses premiers vœux le 9 décembre 1957 en choisissant le prénom de son papa décédé, Jean, en plus de son propre prénom. Frère Jean-Henri prononça ses vœux solennels le 8 décembre 1960.

Sa maman Simone lorsque elle prit de l'âge quitta Paris et vint vivre dans une maison de retraite tenue par des religieuses à Précigné, proche de Solesmes, afin de voir son cher fils unique de temps en temps.

Travailleur infatigable, il a œuvré à l'atelier de reliure, à l'atelier de peinture, à l'organisation de la cave, et tout spécialement à la bibliothèque pour la conservation des reliures anciennes. On pourrait citer encore nombre d'autres responsabilités et travaux, toujours effectués avec une bonne humeur qui lui gagnait la sympathie de qui avait affaire à lui, au monastère comme dans la région.

Sa foi et sa prière n'ont jamais fléchi et nous étions heureux chaque année de le retrouver à l'occasion de notre récollection. Nous avions eu le bonheur de fêter avec lui et la communauté des moines son Jubilé de 60 ans de vie monastique le 8 Décembre 2017.

Paul et Brigitte Roussel, Alain et Françoise Fleury, Raymond et Maryse Gillet avaient pu faire le déplacement ce 3 Décembre pour participer aux obsèques à l'Abbaye et manifester l'attachement de l'œuvre.

Puisque l'occasion m'est donnée nous prévoyons de faire notre prochain récollection les 25 et 26 Mai 2019.

Nous retrouverons avec plaisir les pères et frères que nous avons connu par le cher frère Jean-Henri Meunier. En restant unis à lui par la prière nous lui témoignons notre reconnaissance et notre affection. Nous savons que d'auprès du Seigneur il prie pour nous et pour que le "Chantier" auquel il était très attaché accomplisse fidèlement sa mission de transmission de la Foi, de l'Amour du Seigneur et du Prochain comme il est écrit de chaque côté de la peinture de la Cène dans notre chapelle selon l'enseignement de Notre Seigneur "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu et ton prochain comme toi-même" et selon la devise du "Chantier" ("Aimons nous, Aidons nous") qui enseigne l'amour du prochain en lequel le Seigneur est également présent. Ce qui vous faites au plus petit d'entre les miens c'est à moi que vous le faites nous a dit Notre Seigneur.

Paul Roussel


               
       
       
       

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